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Les libraires nous libèrent !

Les libraires nous libèrent !

Le 

03

 

janvier

 

2017

 • Par 

Bastoun Talec

Un vent de liberté souffle par exemple sur le Bd Saint Germain à Paris dans la vitrine d’Eyrolles, éditeur et distributeur.

Extrait du millésime 2016 !:

Eyrolles édite le prosélyte « libérez votre entreprise » de Marie Desplats. L’ouvrage enjoint les dirigeants à passer à l’acte. Libérer l’entreprise, oui mais comment ? Ainsi s’ouvre le deuxième chapitre du livre dont le treizième s’exclame qu’il est temps de [la] libérer. Une trentaine d’organisations exemplaires étayent le propos. Dont une sur trois verse dans les NTIC ou l’informatique. L’auteure consacre un volet au formidable impact du numérique sur le management et souligne la congruence entre digitalisation et distribution du leadership.

Publiés par Les Arènes, deux enquêteurs, l’un journaliste économique l’autre dessinateur, nous gratifient d’une BD-reportage, sobrement titrée « les entreprises libérées ». Immiscez-vous dans le cercle des « leaders libérateurs », dans l’intimité de Nicolas Hennon PDG du groupe Kiabi, l’un de ses membres, suivez-en un autre, Yann Trichard, dans sa SSII nantaise, a-hiérarchique et engagée sur le plan sociétal puis déjeunez à Bruxelles avec Laurent Ledoux, CEO d’Euractiv. Le lecteur explore en vignettes le parcours pionnier de Favi et interviewe son iconique patron. Et ce, toujours en compagnie du héraut médiatique de la liberté (en entreprise) : Isaac Getz, omniprésent. Dès la préface, qu’il signe.

Gilles Verrier et Nicolas Bourgeois, eux, posent LA question qui titre leur ouvrage (Dunod) : « faut-il libérer l’entreprise ?». Sa nécessaire réinvention s’impose à la page 69 d’une étude qui en compte le double. S’ensuivent, les mobiles profonds puis les leviers pour agir. A les lire, l’entreprise contemporaine (se) cherche et s’avère plus « libérante » que libérée. En filigrane, l’entreprise du XXIè siècle tendrait moins à grossir qu’à faire grandir. La question de devenir adulte y occupe une place centrale.

L’holacratie ou « l’organisation pour adultes », aime à plaisanter Brian Robertson l’auteur de « la révolution Holacracy » traduit en français et paru chez Leduc il y a un an. Il propose d’emblée un protocole prêt à l’emploi pour transformer l’entreprise en profondeur. Cet entrepreneur étatsunien passera sans doute à la postérité parce que praticien et co-inventeur de ce nouveau métabolisme de l’organisation. Par les gens, pour les gens et surtout à travers eux. Sa constitution encapsule une dizaine d’années de pratique, de « test and learn », de mise en œuvre concrète en entreprise, à commencer par Ternary Software, SSII créée en 2001 par l’auteur. A l’époque déterminé à s’affranchir des modèles managériaux existants : l’holacratie ne se veut pas livresque. Elle vise la mise en mouvement, l’adaptabilité, le plein potentiel. De l’individu et de l’organisation. Ce livre s’apparente plutôt à un guide pratique...nous engageant à jouer !

Gary Hamel, Frédéric Laloux et d’autres nous auront donné à lire les voies défrichées par des pionniers résolus à placer l’humain au cœur de nos communautés de travail. Les auteurs évoqués plus haut pavent, élargissent ou prolongent ces voies. Ils nous annoncent qu’elles seront bientôt massivement empruntées.

Photo formation Holacracy HappyWork
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